AnthroPoeticLab est un projet de recherche-action et recherche-création débuté en 2008.
Il expérimente l'éthno-poétique appliquée aux enjeux du monde contemporain à l'ère numérique.
Le projet est porté par l'association CLR, fondée en 1997.
AnthroPoeticLab est un projet de recherche-action et recherche-création débuté en 2008.
Il expérimente l'éthno-poétique appliquée aux enjeux du monde contemporain à l'ère numérique.
Le projet est porté par l'association CLR, fondée en 1997.
C comme Contes
L comme Langues
R comme Recherche
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L'Humanité a connu 2 propulsions cognitives révolutionnaires : l'avènement du langage humain articulé, puis l'invention progressive de l'écriture. La langue que nous parlons est une interface entre la pensée et son expression, l'individuel et le social, l'ordre et le désordre.
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Quant à l'écriture, conçue d'abord comme un véhicule d'information et non de pensée, elle ajoute désormais une nouvelle fonction de mise en forme des réflexions et donne à "voir " la langue à distance, ce qui permet au locuteur de prendre conscience de la langue comme une réalité distincte, indépendante de ce qu'il en fait.
3
Une troisième propulsion cognitive est en cours : la numérisation de nos modes d'expression et de communication, doublée de l'interprétation du langage par les Intelligences Artificielles. La réalité des langues en circulation est donc à présent déléguée également aux machines. L'Humanité va-t-elle conserver la main mise sur sa narration : raconter nos émotions, nos histoires, nos contes, mythes, légendes et notre histoire passée en langage humain ?
Telle est la question à laquelle ce projet de recherche-créAction vise à répondre.
Nos méthodologies et notre démarche se basent sur la recherche académique et empirique, de père en fille. Notre objectif : agir pour la diffusion de la connaissance éthno-poétique du monde et la maîtrise humaine de notre narration individuelle et collective.
Les paysages, la démocratie, l'eau, le climat, la connaissance, l'air, le langage sont nos communs. Selon la formule du philosophe Dominique Bourg, c'est "quelque chose que personne ne peut s'approprier, mais que tout le monde peut dégrader." Et la culture humaine, fait-elle partie des communs ?
Pour commencer, définir ce qu'est la culture n'est pas simple. Le Dictionnaire de la géographie et de l'espace des sociétés (dir. Levy J. et Lussault M., Belin, Paris, 2013) note au moins 6 sens différents du mot :
le contraire de la nature
ensemble de productions idéelles disponibles dans une réalité sociale donnée
production esthétique d'une société
une civilisation ou une société
un rapport au monde commun aux membres d'une communauté
idées et valeurs communes à un groupe quelconque
Finalement, le dictionnaire propose une définition qui puisse contenir tous ces sens : "une culture est tout ce qui est isolable, transmissible et éventuellement cumulable dans les activités idéelles de l'humanité." De ce point de vue, une culture est un flux de transmission en mouvement constant.
Nous pouvons donc collectivement la détériorer ou en prendre soin. Les cultures, car il n'y en a pas une seule, sont nos communs à protéger. La volonté de préservation des communs est au coeur de notre démarche.